camPoche 82



Jean-Christophe Aeschlimann
L’Océan des émotions


2018. 488 pages. Prix: CHF 22.00
ISBN 978-2-88241-426-7
Cet ouvrage a bénéficié d’une aide à la publication accordée par la CIIP (Conférence intercantonale de l’Instruction publique de la Suisse romande et du Tessin), Groupe de travail intercantonal, Livre et soutien au livre romand


Biographie

Vous pouvez nous commander directement cet ouvrage par courriel.

Manifestations, rencontres et signatures
Index des auteurs


Et Dieu sait s’il est vaste, cet océan! L’ouvrage est une compilation de textes courts où chaque lecteur trouvera matière à réflexion ou plus simplement à déguster: ces flash-back sont comme autant de petits lumignons sur le chemin de vie de l’auteur.
Fin érudit, il pose des jalons sur l’Histoire des trois dernières décennies et s’interroge sur les hommes et les événements qui ont forgé cette période pas toujours lumineuse de l’humanité. Le 11 septembre 2001 est un point de rupture: «Une lumière d’apocalypse, blanche, aveuglante, messianique.» Le spectateur se réveille soudain, hagard, découvrant les effets pervers de ce que l’on appellera le fanatisme religieux. Le monde ne tourne plus rond.
Né à Bienne, le chroniqueur a étudié l’histoire et la littérature à l’université de Genève. Il vit aujourd’hui en Valais. En tant qu’éditorialiste et rédacteur en chef, il a travaillé pour de nombreux titres de la presse suisse.
Souvent, il prend le lecteur à partie: «Je ne sais pas si vous êtes comme moi…» Au lecteur de tenter l’esquisse d’une réponse aux questions que l’écrivain lui propose. La notion de temps est très présente, fil d’Ariane qui tisse ces récits, même s’ils ne sont pas répertoriés dans un ordre chronologique. «Le temps, c’est une suite ininterrompue de carrefours et de chemins qui vont dans tous les sens.»
Il a des traits d’humour, du genre: «L’antiaméricanisme est un des plus vieux métiers du monde.» L’avenir avec les femmes? Il en est convaincu. «De grands bouleversements, dans des pays, aujourd’hui plus ou moins verrouillés, seront rendus possibles par la seule accession des femmes aux multiples formes de la liberté, du savoir et de l’indépendance que porte en elle la globalisation, entendue comme chance et élargissement du monde.»
Il aime la Suisse, ce pays qui n’a pas de centre, mais mille périphéries et il s’interroge sur l’avenir. «L’Europe se réveillera-t-elle à temps alors que l’Asie et le Pacifique redistribuent des cartes dont nous aurions tort de croire qu’elles nous seraient favorables pour l’éternité.» Prémonition? Ayant fréquenté la pensée de philosophes, d’historiens, de gens de lettres, on peut lui accorder quelque crédit.»
L'Océan des émotions est un livre dense, essentiel pour qui s’intéresse à la marche du monde.

ÉLIANE JUNOD,
L'Omnibus , No 630, 14 septembre 2018

Haut de la page

La traversée du temps

Le temps résonne et vibre, intense et fraternel, dans ce vaste et bel ensemble de textes que Jean-Christophe Aeschlimann, ancien rédacteur en chef de Coopération  a rassemblé dans L’Océan des émotions. Il y est question de la marche du monde, de son histoire et de sa mémoire, du présent. Un grand voyage, d’horizon et de perspectives, où l’on rencontre par exemple Elie Wiesel, William Faulkner, Jacques Chessex, Georg Christoph Lichtenberg, Saint-Exupéry comme aussi Elliott, Nonno. Où l’on va voir les Rolling Stones ou le miracle d’Ambri-Piotta. Et où chaque rencontre est un présent, unique.

JEAN-DOMNIQUE HUMBERT,
Coopération

Haut de la page

Cette manie! Jean-Christophe Aeschlimann cite sans cesse des philosophes, Levinas en tête. C’est rude. Dieu merci, on peut naviguer où on veut sur un océan de papiers. Éditoriaux publiés entre 1986 et 2017 dans différents journaux, ses textes parlent de la marche du monde et du temps. Avenir de l’Europe, histoire de la Suisse, l’auteur aime les vastes sujets. L’Amérique, Roosevelt et Elie Wiesel comptent parmi ses admirations, ses sympathies englobent George W. Bush. Certains textes agissent comme des piqûres de rappel. On l’avait presque oublié: Amérique et al-Qaïda, au lendemain du 11 septembre, c’était kif-kif bourricot pour Jacques Neyrinck et autres esprits nuancés du quartier.
On dériverait, un peu assoupi, si le capitaine ne prenait pas régulièrement le large. Ouf. Avec un stylo rempli à l’eau de mer, il évoque Nonno l’Italien qui fait aimer l’Italie, Laurel et Hardy, les Stones et ses différents héros. Place aux hautes vagues! Aeschlimann devient vrai, enfin sérieux. Et juste: qui n’a pas vu Keith Richards et ses amis en concert, qui n’a jamais goûté à la magie du hockey à Ambri ou Davos ignore ce qu’est le bonheur.

PASCAL BERTSCHY,
La Liberté

Haut de la page

Ceux qui ont lu Tchekhov savent bien que le monde ancien est généralement long à passer, pendant que celui qui vient n’est souvent même pas perçu, sinon comme une blancheur aveuglante.
Du monde ancien, qui est loin d’avoir disparu, au monde à venir, qui déjà a commencé, Emmanuel Levinas indique probablement l’une des ruptures, quand il écrit que nous sommes entrés dans un temps qui oblige à envisager la fin « de toute parole de la prédication », et « la fin des valeurs qui (…), stables et sûres, se contemplent et se possèdent ». De même, sans doute, le 11-Septembre – « Un tremblement de temps », nous avait dit Elie Wiesel – et sa lumière en marquent aussi l’un des passages.
Toujours en mêlant des sujets liés à la marche du monde et ceux issus des circonstances les plus humbles, ces petits textes rédigés à l’intention d’un public très large s’inscrivent dans un cheminement qui obéissait, et obéit encore, à l’appel de Christophe Colomb: «On ne va jamais aussi loin que lorsqu’on ne sait pas où l’on va.»

Vous pouvez nous commander directement cet ouvrage par courriel.

Haut de la page

Extraits (Acrobat, 1.9 M)

Haut de la page