ANNE-LISE GROBÉTY

AMOUR MODE MAJEUR

2003. 130 pages. Prix CHF 26,50
ISBN 2-88241-125-1, EAN 9782882411259


Biographie

De Volatiles et Utiles ou Futiles à Funèbres et Sobre (cette dernière au singulier: la narratrice y prend un ultime billet de «chagrin aller et retour»), l’écrivain renoue dans ces courts textes avec le genre ludico-philosophique où elle excelle depuis les Contes-gouttes. Elle mêle ici la prose et la poésie, la comptine et la fable, la petite annonce et l’incantation; alterne la première, la deuxième et la troisième personne, varie les registres et les tons, emprunte ses métaphores au règne animal (oiseau, chat, lynx, cheval) ou à un univers féminin: la courtepointe des buissons, l’ourlet d’une tétine. Enfin elle joue à merveille sur le contraste et la surprise, passant de la dérision satirique à une belle gravité élégiaque finale.
Tout cela en un petit nombre de pages très travaillées, où l’on entend des échos de contes, de fables (La Fontaine) et d’épigrammes (Voltaire), où l’on goûte aussi bien les onomatopées moqueuses (vssst ou crac-isaac) que le bégaiement sénile (assurer) et les allitérations: souffle, feu, flamboyer, fluide. Personne ne sait mieux faire passer dans les sonorités des mots cette vibration intime qui exprime la morsure du désir, la passion bridée quand «les mots avancent au petit trot dans leurs étriers de bienséance», ou encore la pirouette du dépit. Mais aussi la connivence sans paroles, quand les gestes et de sourire suffisent à susciter «ce parfum de trèfle rose et de vanille» dans lequel il n’y a plus qu’à se rouler de concert.

ISABELLE MARTIN, Le Temps


Ça relève de la poésie, de la fable, de la comptine, c’est délicat, subtil, allusif, moqueur, éternel. Des mots venus du fond des âges copulent avec d’autres, jaillis de la modernité. On y croise de petits monsieurs qui bandent bien haut mais qui souvent ne semblent pas à la hauteur.

JEAN-FRANÇOIS DUVAL, Construire


Dans son dernier ouvrage, Anne-Lise Grobéty décline toute la gamme des émotions. Un beau voyage dans les méandres de l’âme et du corps.
Attentive à la sonorité de ses mots finement ciselés, minutieusement soupesés, Anne-Lise Grobéty a fait sienne l’exigence d’Alice Rivaz: «Il n’y a qu’une seule manière de dire les choses, une seule vraie. Il s’agit de la trouver.» Et de la faire résonner comme au fil de ce voyage traversé d’échos, au plus intime du lecteur.

DOMINIQUE BOSSHARD, L’Express et L’Impartial