ÉLISABETH HOREM

LE CHANT DU BOSCO

Roman
2002. 120 pages. Prix: Fr. 26,50
ISBN 2-88241-122-7, EAN 9782882411228

Lauréate Lettres frontière 2004


Biographie

Troublant, Le Chant du bosco, d’Élisabeth Horem, sort des sentiers battus et confirme un écrivain singulier.
Dans son quatrième roman, Élisabeth Horem choisit ses métaphores avec goût. Sa prose souple et précise installe d’emblée une ambiance aussi envoûtante que troublante qui gardera jusqu’à la fin sa part de mystère. On ne sait pas dans quel pays l’on se trouve, qu’importe d’ailleurs, juste que la ville dont il est ici question se nomme Obronna et qu’un été, celui de l’attentat, elle fut «figée sous l’œil fixe d’un soleil immobile», imposant alors que l’on garde continuellement les volets fermés.
…Élisabeth Horem remplit progressivement certains blancs de l’histoire, plaçant çà et là une nouvelle pièce du puzzle, mais pas toutes. Tout au long de ce mince Chant du bosco, elle promène ainsi son lecteur à travers un univers obsessionnel, le temps d’une belle réflexion sur l’enfermement, la fuite sans fin.

ALEXANDRE FILLON, LivresHebdo


…Dans ce nouveau livre aussi, tout part de presque rien: un train qui file dans la nuit, trois silhouettes d’hommes aperçues par la fenêtre. Aussitôt l’imagination (ou la mémoire) de Peter Vaart «s’est mise en chasse, bête affamée rôdant sans cesse à la recherche d’un os à ronger».
L’écriture nette d’Élisabeth Horem emprunte au vocabulaire marin ses mots précis et poétiques (le bosco désigne à bord le maître de manœuvre, donc une sorte de frère de l’écrivain). Sans donner nul repère qui permette de situer les lieux et les faits autrement qu’en sollicitant l’imagination de ses lecteurs, elle tient la gageure de dénoncer toutes les dictatures, à sa façon, c’est-à-dire en suggérant le pire sans jamais hausser le ton. Cela grâce à la texture subtile d’un récit qui naît sous nos yeux, parce que «tout reste à inventer».

ISABELLE MARTIN, Le Temps