MICHEL CAMPICHE

L’ESCALE DU RHÔNE

récit
1991. 148 pages. Prix CHF 32,60
ISBN 2-88241-023-9, EAN 9782882410238
Également disponible en camPoche

Prix Edmond-Troillet 1991
Feuilleton littéraire dans le Journal de Sainte-Croix
Feuilleton littéraire dans La Gruyère


Biographie

L’intérêt de ce récit tient à la loyauté de l’écriture et du témoignage. Une manière nette, un peu froide de dire les choses (Michel Campiche est historien, auteur d’une Réforme en Pays de Vaud, en 1986) mais aussi sensible, délicate, émue devant la beauté des paysages et la qualité des êtres. Le Valais, qu’il découvre pendant les années de guerre où la Suisse est séparée du monde, par un singulier privilège. Il a vu l’Allemagne pendant un court séjour en 1939, avec ses parents. Il pressent le danger terrible qui pèse sur ce pays: «Le matin du départ, à cause de la catastrophe qu’ils sentent fondre sur eux, il me semble que nous les abandonnons.»
L’Escale du Rhône, période de libération pour le jeune homme, est avant tout un témoignage d’admiration pour ses maîtres d’alors, ces chanoines tout abandonnés à leur vocation d’enseignant. Tous ne sont pas admirables, bien sûr. Campiche a souvent la dent très dure. Mais il sait parler de ceux qu’il aime et il a le don du portrait. Par exemple, le chanoine Norbert Viatte, qui enseignait la littérature française: «Sa voix prenait les inflexions les plus délicates, elle exprimait jusqu’au dernier mouvement de l’âme.»
Le Valais, Lausanne, le culte darbyste, la mentalité étroite d’une époque et d’un milieu. Il faut lire ce livre, qui est un bel exemple de sociologie humaine.

GEORGES ANEX, Journal de Genève