GISÈLE ANSORGE

PRENDRE D’AIMER

roman
1988. 3e édition: 1992. 328 pages. Prix CHF 35,70
ISBN 2-88241-008-5, EAN 9782882410085
Également disponible en camPoche

Prix Paul-Budry 1987
Prix des Auditeurs de «La Première» 1989
Traduction allemande: Séverine. Zurich: Limmat Verlag, 1991


Biographie

Autour de Séverine évoluent, pêle-mêle, curé, ursuline, famille, anciens mercenaires du Corse, soudard tatoué de boutonnières, le bon pasteur Charles-Auguste, bigotes pincées, pêcheur avec sa voile latine, belle-mère acariâtre, et toute une frise d’hommes et de femmes, tout un peuple avec ses beautés et ses laideurs. L’intrigue se trouve nourrie par une connaissance qui englobe l’histoire, les us et coutumes, les parlers régionaux. Gisèle Ansorge n’ignore pas plus les concoctions médicamenteuses que la manière de mener un train de ferme ou de griller une carpe sur la braise. D’une précision admirable, la langue se teinte parfois de couleur locale. Chaque chapitre foisonne de renseignements, de descriptions, de saveur. L’humour et la truculence aussi peuvent être de la partie, à témoin la relation d’une cure à «Louëche», authentique morceau d’anthologie.
Dans Prendre d’aimer, Gisèle Ansorge a su saisir un pays et ses gens, leur mentalité, leurs réactions, comme peu ont su le faire. Son livre embrasse quelques thèmes, par exemple la condition de la femme au début du siècle dernier, mais surtout il en émerge une figure lumineuse, qui traverse des heures sombres, nomade sur les chemins de la vie, qui puise sa force au plus profond d’elle-même, au nom de l’amour. Après la lecture, Séverine vient habiter la mémoire. Elle laisse le même souvenir qu’une personne réellement rencontrée. Aussi espère-t-on que nombreux seront ceux qui feront sa connaissance.

RENÉ ZAHND, Le Matin