JEAN-FRANÇOIS SONNAY

UN PRINCE PERDU

roman
1999. 240 pages. Prix CHF 35.–
ISBN 2-88241-093-X, EAN 9782882410931

Prix Bibliothèque Pour Tous 2000
Feuilleton littéraire dans «La Liberté»


Biographie

L’esprit du conte est souvent sacrifié, dans le roman français contemporain, aux préoccupations nombrilistes ou terre à terre d’auteurs confinés dans le «quotidien». Or c’est très loin de celui-ci que nous entraîne Jean-François Sonnay, dont le talent de romancier, en constante expansion, après La Seconde Mort de Juan de Jesús (Prix Schiller et Prix Rambert 1998), se confirme superbement avec Un prince perdu. L’histoire qui nous y est racontée tient à la fois du conte épique – avec sa magie et ses images, ses figures contrastées, l’initiation du héros et sa quête chevaleresque – et du roman en prise directe avec la réalité dramatique d’un pays en proie à la guerre civile. Comme le font supposer de multiples indices historico-politiques ou géographiques, cela pourrait se passer en Afghanistan, que l’auteur connaît pour y avoir travaillé lors d’une de ses missions de délégué du CICR, mais là encore l’esprit du conte élargit la portée du roman à n’importe quel pays en conflit.

JEAN-LOUIS KUFFER, 24 Heures

…«Les gens n’écoutent pas: ils se demandent ce que vous avez derrière la tête ou bien si vous ne pourriez pas leur faire gagner de l’argent.» Écouter les conteurs, à l’inverse, c’est reconnaître que le meilleur de nos vies est dans les histoires généreuses que nous nous racontons les uns aux autres pour égaler nos rêves. Telle est, ou devrait être, la moralité des fables. De loin en loin, de belles fictions nous le rappellent de façon opportune. Celles de Jean-François Sonnay, assurément, sont de ce nombre.

JEAN KAEMPFER, Le Temps