SUZANNE DERIEX

LA TOURMENTE

(Un arbre de vie; T. III)
roman
2001. 400 pages. Prix CHF 42.–
ISBN 2-88241-111-1, EAN 9782882411112


Biographie

…Les événements rapportés se sont pour la plupart passés entre 1794 et 1801. Deux séries d’évocations retiendront tout particulièrement l’intérêt du lecteur.
Au moyen d’une succession de phrases brèves et de chapitres courts, Suzanne Deriez, un peu à la manière d’un peintre impressionniste qui juxtapose sur sa toile du multiples petites touches de couleurs, dresse le portrait de la fille aînée de David-Emmanuel Develey et d’Élisabeth Antoinette née von Gonzenbach, Suzette Develey. Cette figure est touchante. Pure, consciencieuse, aimante, sensible aux spectacles de la nature, ouverte aux interrogations religieuses, cette adolescente s’est longuement dévouée pour les siens entre un père maladif qui va bientôt mourir et une mère que de douloureux malentendus ont contrainte à demeurer trop longtemps absente.
Ce livre raconte parallèlement les épreuves que la Suisse, devenue l’un des champs de bataille de l’Europe, eut à endurer à cette époque. Suzanne Deriez a très justement réussi à affranchir ses pages d’une vision des circonstances d’alors que certains Vaudois ont parfois tendance à trop idéaliser. L’unanimité politique entre nous était loin d’être réalisée. Frédéric-César de la Harpe, Pierre Ochs, aujourd’hui fréquemment portés aux nues, étaient détestés par la plupart des gens. Il n’est pas jusqu’à notre cher Henri Pestalozzi, momentanément grisé par l’idéal révolutionnaire, qui ne s’est quelquefois comporté en affreux petit Saint-Just sanguinaire.

SAMUEL DUBUIS, Le Régional